Le mois de juin est traditionnellement le mois du Sacré-Cœur de Jésus, que nous fêtons cette année le vendredi 16 juin. Le lendemain, l’Église honore le Cœur immaculé de la Vierge Marie. Ces deux cœurs sont inséparables, comme en témoigne la médaille de la rue du Bac.
Si les cœurs de Jésus et de Marie sont si intimement unis, ce n’est pas d’abord en raison de l’amour fou d’une mère juive pour son fils célibataire, mais parce qu’ils partagent le même secret : ils sont parfaitement unis l’un et l’autre dans l’accomplissement
de la volonté du Père. Saint Jean Eudes parle même de l’unique « Cœur de Jésus et de Marie », tant ces deux cœurs ne font qu’un.
Mais, rassurons-nous, Marie n’a pas le monopole du cœur de son Fils. Au contraire, elle nous invite à relier notre âme à ce puits d’amour sans fond qu’est le cœur de Jésus : il nous partage son amour pour le Père et pour tout être humain.
Il nous rend capables d’aimer en toutes circonstances, même quand c’est difficile, même quand c’est impossible.
Toute sa vie, la sainte Vierge a laissé résonner en elle les sentiments et les désirs qui habitaient le cœur de Jésus. Lors de la présentation au Temple de l’enfant Jésus, Syméon avait prophétisé qu’un glaive transpercerait
le cœur de Marie : elle a vécu en son cœur tout ce que Jésus vivait en son corps. Cette profonde compassion de Marie pour son Fils, elle continue de la vivre à l’égard des membres de son Corps qu’est l’Église. Et en cela,
nous pouvons l’imiter. Si notre cœur est uni à celui de Jésus, les joies et les peines, les désirs et les angoisses de nos frères et sœurs résonneront toujours plus dans notre cœur. Pour paraphraser le Petit Prince, on ne voit bien
qu’avec le cœur de Jésus. Lui seul nous rend sensibles à ce que vivent nos contemporains pour en faire la matière de notre prière et le stimulant de notre charité.
Ces fêtes nous rappellent que, nous aussi, nous avons un cœur, et que c’est même le lieu le plus sacré de nous-mêmes. Prenons-en soin ! « Vous valez ce que vaut votre cœur », rappelait Jean-Paul II.
Comme Marie, que notre cœur batte au rythme du cœur de Jésus et brûle du même amour.
Père Jean-Baptiste Siboulet - Retrouvez-le sur www.padreblog.fr